Si on parle de nos jours du massif des Alpilles, c'est une acceptation assez récente.
Ainsi, au Moyen Âge, avec le développement de la famille des Baux, les anciennes appellations de cet ensemble rocheux était « la montagne des Baux ». Ce lien fort avec la famille des Baux perdurera durant de longs siècles. Ainsi, sur les cartes de Cassini, c’est la mention « Territoire des Baux » qui couvre le secteur.
Le terme « Alpilles » apparaît avant tout comme une allusion à de « petites Alpes », même si le sous-entendant de pâturages (Alpes) ne semble guère correspondre à la réalité des sommets de ces élévations. Parallèlement, le terme « Alpines » est parfois utilisé, comme pour désigner le canal des Alpines situé à Barbentane. C’est entre le XIXème et le XXème siècle qu’on identifie la différence entre les deux termes, qui de toute façon, coexistent. Il semble que l'on identifie alors ainsi « Alpines » comme la chaîne de montagnes, tandis qu'« Alpilles » serait ainsi utilisée pour désigner le sommet du massif.
Situé à proximité au nord-nord-ouest de l’ancienne première capitale de la Provence, Arles, Les Alpilles forment un massif qui culmine à 496 mètres d'altitude. Il s'étend principalement d'Ouest en Est traversant le nord des Bouches-du-Rhône sur près de 50 000 hectares et seize communes.
Le massif des Alpilles présente une géologie diversifiée. Il s’identifie notamment par ses roches sédimentaires dont le calcaire, le grès ou encore la bauxite.
Depuis le 13 juillet 2006, les collectivités locales sont associées au sein du parc naturel régional des Alpilles.
Dans son livre une enfance provençale, Marie Gasquet décrit un mas ainsi :
« Au pied des Alpilles, vers Eygalières, entre le chemin de la Nierle, la Grand’Draio et la route de Vallongue, un long mas, le mas de Virette, ouvre sa porte enguirlandée de clématites. Il est très humble. C’est un mas de montagne, où les troupeaux, le blé, l’olivier, l’amandier, toutes choses sévères, n’ont pas mis le luxe diapré des quartiers plus heureux où passe le canal. Point de ces cultures qui sont une fête ; nous sommes loin, ici, des haies de roses trémières et des champs de verveine ; loin aussi de cette géométrie maraîchère qui est la gloire des Jardins. » ... Cette description différencie ainsi clairement les terres qui bénéficient des canaux et celles qui n'en bénéficient pas.
La gestion de l’eau est primordiale. Certes, le parc naturel régional des Alpilles est jonché de nombreux ruisseaux, mais ces cours d’eau sont généralement à sec lors de saisons estivales et à faible débit en hiver. Aussi, tout autour du massif, on trouve presque une dizaine de canaux, dont le Canal de Craponne, de Monestier, des Alpilles, de saint-Andiol, de Viguièrat, etc.
A noter que les ruisseaux du massif sont appelés des « gaudres », soit tout simplement un petit ruisseau en provençal. Parmi eux comptent le gaudre d'Aureille traversant les villages de Aureille, Eyguières ou encore Mouriès, le gaudre d'Entreconque des Baux-de-Provence, ou le gaudre du Trible situé sur la commune de Maussane.
Lorsque que l’on parle des Artistes des Alpilles, Van Gogh n’est jamais très loin. De son histoire, l’artiste arrive à Saint-Rémy-de-Provence le 8 mai 1889 suite à la violente crise où il coupa le lobe de son oreille. En provenance d’Arles, alors capitale de la Provence, il se fait volontairement interner à l’hôpital Saint-Paul de Mausole où il y séjournera une année entière.
La Carrière de Lumière des Baux de Provence propose un spectacle exceptionnel dans un rapport à l’art et aux artistes qui est relativement innovant.
Le massif des Alpilles connaît un marché de l’immobilier en pleine expansion. De ces hôtels de charme aux grandes propriétés, les constructions des Alpilles font parties intégrantes du style provençal. Le style architectural se retrouve avec celui du Luberon par l’utilisation de pierres sèches, bien que légèrement plus claires. Les bastides y sont parfois de véritables petits châteaux, et les mas ne sont pas en reste.