Le triangle d'or du Luberon est une expression datant des années 80 pour désigner une partie de la vallée du Calavon, au nord de la montagne du petit Luberon.
A l'origine, le triangle avait pour base le petit Luberon avec des vieux villages perchés comme Ménerbes, Oppède-le-vieux, Lacoste et Bonnieux, et pour sommet le village de Gordes, malgré que celui-ci ne fasse pas parti du massif montagneux du Luberon. En effet, le village de Gordes est posé sur les Monts de Vaucluse et fait face au Luberon par-delà la vallée du Calavon.
Monsieur Christian Jacques Rosier a travaillé pour le développement d'un secteur géographique à l'époque peu connu pour ses maisons et son immobilier. Il y a fondé la plus ancienne agence immobilière encore en activé sur le secteur du triangle d'or du Luberon, l'agence Gordes Immobilier qui a changé de nom pour devenir l'agence Rosier. D’abord avec une petite équipe, dont Madame Anne-Marie Rosier, il a su développer un réseau d'agences (Roussillon, Cavaillon, L'Isle-sur-la-Sorgue, la tour d'Aigues en sud Luberon...), puis a renforcé son agence principale de Gordes afin de pouvoir se passer de ses autres agences. Grace en partie à ce développement de l'immobilier local et la capacité à y attirer des fonds importants (notamment par des partenariats avec l'étranger), à force de travail et de publicités dans des magazines spécialisés, le secteur décollera enfin pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. Il aura fallu attendre près de 15 années pour qu'une deuxième agence vienne s'installer sur Gordes, puis une troisième et cela jusqu'à 8 agences en activité en même temps sur la commune.
Le tracé virtuel d'origine englobe le village de Goult, mais d'autres villages perchés de grand charme tel que Joucas, Murs et Roussillon y sont hors limite. C'est pourquoi, avec le développement du secteur et de son immobilier, a fait son apparition une deuxième version avec un sommet élargie englobant alors de nombreux autres villages perchés. Il est à noter que certaines personnes confondent ce triangle d'or avec les communes faisant partie du périmètre du Parc Naturel Régional du Luberon, mais c'est une erreur puisque des communes comme Saint-Saturnin-les-Apt n'en font pas parti vu l'éloignement de la commune par rapport à l'entrée ouest de la vallée et donc du TGV et de l'autoroute.
Dans les années 90 certains journaux comme "le Mériodional" ou "le Provençal" ont repris l'expression en y ajoutant "sud" pour désigner un autre emplacement géographique "coté" du Luberon, on parle donc du "triangle d'or sud Luberon". Moins en vogue que son grand frère, celui-ci est assez réduit et a pour sommets les villages de Lourmarin, Cadenet et Cucuron. Celle-ci semble cependant rester dans l'ombre de l'appellation "sud Luberon" qui est plus large.
L'histoire des communes du "triangle d'or du Luberon" est riche et ancienne (Anciennes voies romaines, nombreux oppidum) avec des périodes plus ou moins calmes ainsi que de grands bouleversements (Vaudois, problèmes économiques et désertion des communes fin XIXe, résistance à l'occupation Allemande durant la deuxième guerre mondiale, etc.).
- Les prémisses -
Dès la fin de la guerre, certains villages commencent à sortir du lot et à attirer du monde. Mais les changements de propriétaires par ventes d'immeubles bâtis sont rares. Les mas sont donnés aux enfants avec leurs terres, les nouvelles constructions sont très rares. Les rares arrivants achètent des maisons de villages, des cabanons et mazets, mais les nouvelles constructions sont rares. Les artistes sont attirés par ces villages perchés au caché unique comme Gordes ou encore Roussillon et ses couleurs ocrées inhabituelles.
- Les années 60 et 70 -
Dans les années 60, la croissance économique (nous sommes au cœur des trente glorieuses) et l'avènement des congés payés lancent la mode des vacances et des résidences secondaires. Le Luberon n'échappe pas à cette mode, mais reste l'apanage d'artistes et de quelques privilégiés fuyant les masses touristiques de la Cote d'Azur. Dans le début des années 70, les agences immobilières se comptent sur les doigts d'une main. La plus ancienne, située sur Gordes, est même restée un temps l'unique du secteur.
- Des années 80 aux années 2000 -
A partir du milieu des années 1980, les choses commencent à s'accélérer. Les moyens de transport se développent et les temps de trajets pour venir dans le Luberon se réduisent. La décentralisation des pouvoirs a eu lieu et le Luberon, sous l'initiative de certaines communes comme Gordes, devient un lieu protégé et a protéger contrairement à la Cote d'Azur qui se bétonne (nous sommes avant la loi littoral). C'est comme cela que Gordes va adopter le plan d'occupation des sols le plus stricte du département du Vaucluse et l'un des plus strictes de France. Par la suite, d'autres villages vont aussi chercher à se développer tout en se protégeant. D'autres, sous la pression urbaine, vont se laisser envahir de lotissements disgracieux pour leur tourisme, mais tous vont vers la fin des années 90, début de ce siècle revenir vers une plus grande qualité de protection de leurs communes et commencer à soigner leur esthétique.