Les Cèdres du Luberon
Dans les années 1860, des cèdres de l’Atlas dont les graines provenaient du Moyen Atlas Algérien furent plantés, afin de reboiser, par des forestiers aidés d'habitants des villages alentours de
Bonnieux,
Ménerbes et
Lacoste.
Sur le sommet du Luberon, au niveau de la commune de Bonnieux, les premiers arbres arrivés à maturité ont commencé à se reproduire vers les années 1920 en occupant les espaces libres.
Vers 1930, la surface couverte par les cèdres sur Bonnieux avoisinée les 60 hectares. Tout cela a failli disparaitre lors d'un important incendie en 1952 qui brula plusieurs milliers d’hectares et la grande majorité de la cédraie. Toutefois, ce malheur profita largement aux cèdres qui purent alors se reproduire plus facilement...
De nos jours, la cédraie avoisine une surface de 250 hectares qui couvre non seulement sur la commune de Bonnieux, mais aussi Lacoste et Ménerbes, sur les hauteurs du Luberon.
A propos du cèdre en Luberon
Il est à noter que certaines études montrent que le cèdre n'est pas un étranger en ces lieux puisque des analyses polliniques de sédiments ont révélé sa présence sur les terres de Provence 20 000 ans avant notre ère. C'est au changement de climat, en particulier à cause des glaciations, que l'on doit sa migration.
Cet arbres a de nombreuses qualités pour ce type de sol et les forets que l'on veut y développer :
Tout d'abord, pour la lutte contre les incendies. On l'a vu, l'incendie de 1952 fit des dégats considérables. Or, de toutes les espèces des forêts méditerranéennes, le cèdre semble être le moins inflammable et le moins combustible.
Ensuite, son bois est de très bonne qualité. Il peut être utilisé en charpente, en menuiserie et même en ébénisterie.
Il est relativement résistant aux attaques d’insectes et favorise, grace à un feuillage dense, des sous-bois tempéré et humide qui profiterons à nombre d'espèces animales comme végétales.
Enfin, et pas des moindre, esthétiquement parlant, c'est un très bel arbre aux couleurs variées.