rosier.pro
Accueil / Les articles / Pourquoi certaines bastides s'appellent-elles château ?

Pourquoi certaines bastides s'appellent-elles château ?

Provence #Culture, #Architecture, #Histoire, #Patrimoine, #Tourisme,
Chateau Régis, Marseille (par Rvalette)

Bastide ou château ?

S’il n’y a pas à hésiter avec les premières bastides, celles dont l’utilité n’était autre que de différencier le logement des propriétaires de celui de l’exploitation, ce n’est plus le cas avec leur évolution en bastides de villégiature.

En effet, lorsque le bâtiment devient tellement beau et les jardins tellement riches, la « bastide » construite devient rapidement le « château ». Il s’agit ici d'un château d’apparat et non d'un château défensif.

Au milieu du XVIIIème siècle, le marquis de Forcalquier et ambassadeur Louis-Sauveur de Villeneuve demande à l’architecte marseillais Balthazar Dreveton de lui bâtir une bastide sur une colline de la campagne marseillaise (secteur des Aygalades)… en résulte alors le château de Saint-Joseph, bastide qui abrite de nos jours les mairies des 13ème et 14ème arrondissements.

Sensiblement à la même époque, le marseillais Louis Borély, descendant d’une riche famille commerçante, demande à l’architecte Charles-Louis Clérisseau (1721-1820) de lui construire sur le domaine rural de Bonneveine la plus belle bastide, celle qui soit capable de rivaliser et même surpasser toutes celles des environs, au point qu’elle en devienne reconnue comme un véritable château. Toutefois, celui-ci va échouer à finaliser la construction après que le projet pour la façade (jugée trop compliquée) fut remodelé par le directeur des bâtiments du roi. C'est l'architecte Comtadin Esprit Brun (1710- 1804) qui la terminera sous la surveillance de Louis-Joseph Denis, fils de Monsieur Louis Borély.

Voici deux exemples flagrants de bastides devenus châteaux, presque à la même époque et pour la même raison… afficher sa réussite !

Mais les exemples de bastides nommées château ne manquent pas dans et autour de Marseille... Le château des Alpines, le château de L'Armourias, le château Beau Pin, le château Fallet, le château de la Mirabelle, le château de la Panousse, le château Pastré, etc.

Certaines, bien que bastide, sont d'ailleurs de véritables châteaux. C'est le cas du château Régis (Marseille), œuvre tardive, puisque édifiée de 1860 à 1865, qui se veut une imitation du château de Chenonceau.

Autres articles sur les Bastides, pour en savoir plus...

Pour en savoir plus sur les bastides, je vous conseille la lecture des pages suivantes:
De quoi se compose une bastide provençale ?
Évolution dans le temps des bastides en Provence
Les bastides de Provence et leurs jardins dans les arts

 titre_contact
En soumettant ce formulaire, j'accepte que les informations saisies soient traitées par ROSIER - Immobilier Provence Luberon dans le cadre de la demande de contact et de la relation commerciale qui peut en découler.
 titre_contact
Les caves du palais Saint Firmin à Gordes
Les villages perchés de Provence possèdent un aspect méconnu... Et le village de Gordes, en Luberon, ne déroge pas à la règle.  Depuis le XIème, les activités agricoles et artisana[...]
le château de la Barben
Sur son rocher, le Château de la Barben est cité dès 1064 dans les registres de l'Abbaye de saint Victor de Marseille. Dans un environnement de verdure, cette forteresse médiévale [...]
Le chalet Liotard, au nord du mont Ventoux
Moins connu que le chalet Reynard qui bénéficie d’un éclairage particulièrement exposé de par son emplacement, le chalet Liotard est pourtant pour certain considéré comme son penda[...]
Le Palais des Papes, depuis Villeneuve les Avignon
LE PALAIS DES PAPES D'AVIGNON   Dans Du vandalisme en France - Lettre à M. Victor Hugo, Charles de MONTALEMBERT écrivait à propos du Palais qu'« On ne saurait concevoir un ensemb[...]
Vous aussi,
partagez votre actualité
sur le Luberon
En soumettant ce formulaire, j'accepte que les informations saisies soient traitées par ROSIER - Immobilier Provence Luberon dans le cadre de la demande de contact et de la relation commerciale qui peut en découler.